RFC FTP : transfert de fichiers


Le canal de communication entre le USER-PI et le SERVER-PI est établi comme une connexion TCP entre l'utilisateur et le port standard FTP du serveur. L'interpréteur de protocole est responsable de l'émission des commandes FTP et de l'interprétation des réponses; le SERVER-PI interprète les commandes, envoie les réponses, et pilote le DTP pour établir le canal de données et transférer les fichiers. Si le correspondant du processus de transfert (le processus passif) est un USER-DTP, alors celui-ci est lui-même piloté par l'intermédiaire de l'interpréteur de protocole de l'hôte USER-FTP; s'il s'agit d'un second SERVER-DTP, alors son contrôle se fait via son propre PI sur commande du USER-PI. Les réponses FTP sont décrites dans la section suivante. Dans la description des quelques commandes de la section présente, il nous est apparu utile d'être explicite sur les réponses à attendre.

4.1. COMMANDES FTP

Le protocole FTP suit les recommandations du protocole Telnet pour toutes les communications sur le canal de contrôle. Comme le langage choisi pour la communication sous Telnet peut être une option négociée, toutes les références dans les deux prochaines section se font par rapport au "langage Telnet" et le "code de fin de ligne Telnet" correspondant. De façon courante, on considérera qu'il s'agit du NVT-ASCII et de la séquence respective <CRLF>. Aucune autre spécification du protocole Telnet ne sera citée ici.

Les commandes FTP sont des chaînes de caractères "Telnet" terminées par le "code de fin de ligne Telnet". Les codes de commande sont eux-mêmes des caractères alphabétiques suivis du caractère <SP> (Espace) si d'autres paramètres suivent, et Telnet-EOL dans le cas contraire. Les codes et sémantique des commandes sont décrites dans cette section; la syntaxe détaillée est décrite dans la Section traitant des Commandes, les séquences de réponse sont explicitées dans la Section traitant du Séquencement des Commandes et Réponses, et les scénarios illustrant l'usage typique d'une commande sont donnés en Section traitant des Scénarios FTP Typiques.

Les commandes FTP peuvent être divisées en commandes de contrôle d'accès, commandes de paramétrage de transfert, et des commandes de service FTP. Certaines commandes (telles qu'ABOR, STAT, QUIT) peuvent être émises via le canal de contrôle y compris lorsqu'un transfert est en cours. Certains serveur ne pourront simultanément gérer le canal de contrôle et celui de données, auquel cas certaines actions spéciales devront être faites pour attirer l'attention du serveur. La procédure suivante doit être employée dans cet ordre:

  1. Le système de l'utilisateur insère un signal "Interrupt Process" Telnet (IP) dans le flux Telnet.
  2. Le système utilisateur envoie un signal "Synch" Telnet.
  3. 3. Le système utilisateur tente une commande d'avortement (ex., ABOR) dans le flux de commande Telnet.
  4. Le SERVER-PI, après réception de "l'IP", inspecte le flux Telnet en attendant EXACTEMENT UNE commande FTP.

(Sur certains serveurs, cette procédure n'est pas indispensable, mais son activation ne produira pas d'effets inattendus).

4.1.1. COMMANDES DE CONTROLE D'ACCES

Les commandes qui suivent traitent du paramétrage du contrôle d'accès (les codes numériques de commande sont donnés entre parenthèses).

USER NAME (USER)
NOM D'UTILISATEUR

Le champ argument est une chaîne Telnet identifiant l'utilisateur. L'identifiant de l'utilisateur est celui qui est requis par le serveur pour permettre l'accès au système de fichiers de l'hôte serveur. Cette commande est normalement la première à être envoyée dès que le canal de contrôle est mis en place (certains serveurs l'imposent). Des informations d'identification supplémentaires telles qu'un mot de passe et/ou un nom de compte utilisateur peuvent être aussi requis par certains serveurs. Les serveurs peuvent eventuellement accepter une nouvelle commande USER à tout moment en vue de changer les droits et privilèges d'accès, ou le compte. Ceci aura l'effet d'annuler toute référence à l'utilisateur, au mot de passe, et au compte précédent en recommençant la séquence d'ouverture de session depuis le début. Tous les paramètres de transfert restent cependant inchangés et tout transfert de fichier en cours se termine normalement avec les anciens paramètres de session.

PASSWORD (PASS)
MOT DE PASSE

Le champ argument est une chaîne Telnet indiquant le mot de passe attribué à cet utilisateur. Cette commande doit immédiatement suivre la commande précédente, et, sur certains sites, complète les données d'identification de l'utilisateur pour lui permettre un accès au système de fichiers. Comme le mot de passe est une information dite "sensible", il est préférable de le "masquer" lors de son entrée, voire d'en éviter l'impression en clair à l'écran. Cependant, il apparaît que le serveur n'a aucun moyen de s'opposer à sa divulgation. Il est donc de la responsabilité des USER-FTP d'éviter le stockage explicite du mot de passe et son affichage.

ACCOUNT (ACCT)
COMPTE UTILISATEUR

Le champ argument est une chaîne Telnet qui spécifie le "compte" de l'utilisateur. Cette commande n'est pas nécessairement couplée à une commande USER, et certains site pourront imposer la spécification d'un compte à l'ouverture de session tandis que d'autre ne le demanderont que pour des accès spécifiques, par exemple pour enregistrer des fichiers. Dans ce dernier cas, il est admis que cette commande puisse arriver à tout moment.

Des codes de réponse existent pour différencier ces cas pour un automate : lorsque l'infirmation de compte est requise à l'ouverture de session, la réponse à une commande PASSword exécutée avec succès est de code 332. Dans l'autre cas où le compte utilisateur n'est pas requis à l'ouverture de session, la réponse donnée à une commande PASSword concluante est de code 230; enfin, si le compte utilisateur est requis à la suite d'une commande exécutée plus loin dans le processus, le serveur répondra par un code 332 ou 532 suivant que la commande précédente est complétée (attente de la commande ACCounT) ou respectivement avortée.

CHANGE WORKING DIRECTORY (CWD)
CHANGEMENT DE REPERTOIRE

Cette commande permet de changer le répertoire distant de travail (récupération ou téléchargement de fichiers) sans modifier les paramètres en cours de la session. Les paramètres de transfert restent eux aussi inchangés. L'argument est un chemin d'accès valide dans le langage du système de fichier local.

CHANGE TO PARENT DIRECTORY (CDUP)
ACCES AU REPERTOIRE PERE

Il s'agit d'un cas particulier de la commande CWD, et est définie pour simplifier l'implémentation de programmes transférant des structures entières de répertoires entre des systèmes d'exploitation utilisant des syntaxes différentes pour l'accès au répertoire père. Les codes de réponse attendus sont identiques à ceux attendus pour la commande CWD. Voir l'Appendice II pour plus de détails.

STRUCTURE MOUNT (SMNT)
MONTAGE DE VOLUME

Cette commande permet de monter un volume sous un système de fichier différent sans changer de contexte pour la session. Les paramètres de transfert sont de même inchangés. L'argument est un chemin d'accès valide du système local.

REINITIALIZE (REIN)
REINITIALISATION

Cette commande tue une connexion USER, libérant toute les ressources d'entrées/sorties et les informations de session, sauf pour l'opération de transfert en cours qui est achevée normalement. Tous les paramètres sont rétablis dans leurs valeurs par défaut et le canal de contrôle est laissé ouvert. L'état obtenu est identique à l'état dans lequel serait un canal de contrôle juste après son établissement. Une commande USER est en général attendue.

LOGOUT (QUIT)
FERMETURE DE SESSION

Cette commande termine une session USER et si aucun transfert n'est en cours, ferme le canal de contrôle. Si un fichier est en cours de transfert, la connexion restera ouverte jusqu'à recevoir le code de résultat de l'opération, puis sera fermée par le serveur. Un processus utilisateur qui transfère des fichiers multiples pour des USER distincts sans être obligé de couper puis de rouvrir à chaque fois une nouvelle session, utilisera plutôt une commande REIN.

Une fermeture inopinée du canal de contrôle sera considéré par un serveur comme la succession implicite d'un commande d'avortement (ABOR) suivi d'une fermeture de session (QUIT).

4.1.2. COMMANDES DE PARAMETRAGE DU TRANSFERT

Tous les paramètres de transfert ont des valeurs par défaut, et l'usage des commandes de paramétrage du transfert ne sont à utiliser que dans le cas ou des valeurs non standard sont requises pour la connexion. Les valeurs "par défaut" sont usuellement les dernières utilisées, ou, si aucune n'a été spécifiée, la valeur par défaut "standard". Ceci implique que le serveur doit se "rappeler" des valeurs par défaut applicables. Ces commandes peuvent apparaître dans n'importe quel ordre, mais doivent toujours précéder les requêtes de service FTP. Les commandes suivantes spécifient les paramètres de transfert :

DATA PORT (PORT)
PORT DU CANAL DE DONNEES

L'argument est une spécification de port hôte indiquant le port de données à utiliser pour l'établissement du canal de données. Il existe des valeurs standard pour les ports USER et SERVER, et, dans une situation normale, cette commande et ses réponses associées ne sont pas exploitées. Si cette commande est utilisée, l'argument doit être noté comme la concaténation d'une adresse TCP/IP complètement qualifiée, soit une adresse Internet en 32-bits et une adresse de port TCP en 16-bits . Cette adresse est découpée en champs de 8-bits dont la valeur est transmise comme un nombre décimal (dans une représentation sous forme chaîne de caractères). Les champs sont séparés par des virgules . Une commande PORT aurait l'allure suivante :

PORT h1,h2,h3,h4,p1,p2

dans laquelle h1 contient les 8 bits de poids fort de l'adresse Internet de l'hôte spécifié.

PASSIVE (PASV)
MODE PASSIF

Cette commande demande au SERVER-DTP de se mettre "à l'écoute" d'un port de données (différent du port par défaut) et d'attendre une demande de connexion plutôt que de prendre l'initiative d'en établir une sur réception d'une commande de transfert. La réponse à cette commande précise l'adresse et le port sur lesquels le serveur s'est mis en écoute.

REPRESENTATION TYPE (TYPE)
TYPE DE REPRESENTATION

L'argument de cette commande spécifie le type de représentation des données utilisée conformément à la Section traitant des Représentation de Données et Stockage. Plusieurs types admettent un second paramètre. Le premier paramètre est exprimé comme un seul et unique caractère Telnet, tout comme le second paramètre Format dans le cas des types ASCII et EBCDIC; le second paramètre dans le cas du type LocalByte est un entier décimal indiquant la taille de l'octet logique. Les paramètres sont séparés par des <SP> (Espace, ASCII code 32).

Les codes suivants sont réservés pour les types :

        A - ASCII  |    | N - Non-print
                   |-><-| T - Telnet format effectors
        E - EBCDIC |    | C - Carriage Control (ASA)

        I - Image        
        L <byte size> - taille d'octet logique locale

La représentation des données utilisée par défaut est l'ASCII "Non-print". Si le paramètre de Format est modifié, puis le premier argument est à son tour changé, le Format retourne à la valeur "Non-print" par défaut.

FILE STRUCTURE (STRU)
STRUCTURE DE FICHIER

L'argument est donné sous forme d'un caractère Telnet unique spécifiant la structure de fichier conformément à la Section traitant des Représentations de Données et Stockage.

Les codes suivant sont actuellement réservés pour l'encodage des structures :

        F - structure-fichier (pas de structure sous-jacente)
        R - structure-enregistrement
        P - structure-pages

La structure par défaut est la structure-fichier.

TRANSFER MODE (MODE)
MODE DE TRANSFERT

L'argument est donné sous forme d'un caractère Telnet unique spécifiant les modes de transfert de données décrits dans la Section traitant des Modes de Transmission.

Les codes suivants sont réservés pour l'encodage du mode de transmission :

        S - flux (stream)
        B - Bloc
        C - Compressé

Le mode de transfert par défaut est le mode flux.

4.1.3. COMMANDES DE SERVICE FTP

Les commandes de service FTP rassemblent toutes les commandes opérationnelles de transfert ou système qui peuvent être invoquées par l'utilisateur. L'argument d'une commande de service FTP est en général un chemin d'accès. La syntaxe de ce chemin doit se conformer aux conventions adoptées par le site serveur (avec une valeur par défaut applicable), et aux conventions de langage adoptée par le canal de contrôle. La valeur par défaut conseillée est soit la dernière combinaison d'unité logique, chemin d'accès et nom de fichier, soit un chemin complet défini comme défaut par l'utilisateur. Les commandes peuvent être invoquées dans n'importe quel ordre excepté pour le couple "rename from", "rename to" qui doit être exécuté dans cette ordre et subséquemment, et le cas de la commande "restart" qui doit être suivie de la dernière commande avortée (ex., STOR ou RETR). Les données, lorsqu'elles sont émises en réponse à une commande de service FTP, devront toujours l'être via le canal de données, sauf pour certaines réponses à caractère informatif. Les commandes suivantes dont partie de la classe "commandes de service FTP" :

RETRIEVE (RETR)
TRANSMISSION

Cette commande provoque la transmission par le SERVER-DTP d'une copie du fichier spécifié par son chemin d'accès complet, à destination du SERVER- ou USER-DTP à l'autre extrémité du canal de données. Le statut et le contenu du fichier côté émetteur doit rester inchangé.

STORE (STOR)
ENREGISTREMENT

Cette commande provoque l'acceptation par le SERVER-DTP des données transférées via le canal de données, lesquelles seront enregistrées dans un fichier sur le serveur récepteur. Si le fichier entièrement spécifié existe sur le serveur avant la transmission, alors son contenu sera remplacé par le contenu transmis. Dans l'alternative, un nouveau fichier est créé.

STORE UNIQUE (STOU)
ENREGISTREMENT UNIQUE

Cette commande provoque le même comportement que la commande STOR excepté le fait que le fichier doit être créé dans le répertoire courant sous un nom unique. La réponse de code 250 (Transfer Started) doit inclure le nom de fichier généré par le site récepteur.

APPEND (with create) (APPE)
AJOUTER AU FICHIER

Cette commande provoque l'acceptation par le SERVER-DTP des données transmises sur le canal de données, lesquelles seront enregistrées dans un fichier sur le site de réception. La différence avec la commande STOR réside dans le fait que si le fichier spécifié existe déjà sur le site de réception, les données transmises viennent s'ajouter au fichier existant.

ALLOCATE (ALLO)
ALLOCATION

Cette commande peut être nécessaire sur certains serveurs pour réserver un espace de stockage suffisant pour permettre le stockage des données à transférer. L'argument est un entier donnant la taille en octets à réserver (la taille est relative à l'octet logique). Pour des fichiers transférés en mode enregistrement ou par pages, un nombre maximal d'enregistrement ou une taille maximale de page (comptée en octets logiques) peut être nécessaire; ces valeurs sont indiquées par l'usage d'un deuxième paramètre entier décimal. Ce second argument est optionnel, et doit être séparé du premier, lorsqu'utilisé, par les trois caractères Telnet <SP> R <SP>. Cette commande doit être usuellement suivie d'une commande STORe ou APPEnd. La commande ALLO doit être traitée comme une commande NOOP (no operation) par tous les serveurs ne nécessitant pas une prédéclaration de la taille de fichiers à enregistrer, ceux qui nécessitent seulement une mention de la taille maximale d'enregistrement ou de taille maximale de page peuvent accepter une absence de valeur pour le premier paramètre, ou ignoreront la valeur si spécifiée.

RESTART (REST)
REPRISE

Le champ argument contient une expression du marqueur de contrôle à partir duquel le transfert doit être repris. Cette commande ne provoque pas explicitement de transfert de données, mais déplace simplement le point de lecture du fichier interrompu jusqu'au point de contrôle spécifié. Cette commande sera immédiatement suivie de la commande de service FTP nécessaire à relancer le processus de transfert.

RENAME FROM (RNFR)
RENOMMER...

Cette commande indique l'ancien chemin d'accès complet du fichier qui doit être renommé. Cette commande doit être immédiatement suivie d'une commande "rename to" spécifiant le nouveau nom du fichier en question.

RENAME TO (RNTO)
RENOMMER VERS...

Cette commande indique le nouveau nom du fichier spécifié dans le commande "rename from" précédente. L'usage subséquent de ces deux commandes provoque le changement du nom du fichier sur le système distant.

ABORT (ABOR)
AVORTEMENT

Cette commande provoque l'interruption immédiate de la dernière commande de service FTP et tout transfert de données associé. Cette commande peut demander une "action spéciale", comme il est discuté dans le Section traitant des Commandes FTP, pour en forcer la reconnaissance asynchrone par le serveur. Aucune action n'est a effectuer si la commande précédent a été achevée (y compris un transfert de données). Le canal de contrôle ne doit pas être coupé par le serveur, mais le canal de données doit être fermé.

Le serveur doit prendre en compte deux situations sur réception de cette commande : (1) toute commande de service FTP est achevée, ou (2) une commande de service FTP est en cours. Dans le premier cas, le serveur ferme le canal de données (s'il est encore ouvert) et répond par un code 226, indiquant que la commande d'avortement a été correctement traitée.

Dans le second cas, le serveur interrompt le service FTP en cours, coupe le canal de données, et renvoie un code 426 pour indiquer que la dernière commande s'est achevée anormalement. Le serveur envoie à la suite un code 226, indiquant que la commande d'avortement elle-même s'est bien déroulée.

DELETE (DELE)
SUPPRESSION

Cette commande provoque la suppression sur le site serveur du fichier précisé par le chemin d'accès complet. Si une étape supplémentaire de protection est nécessaire (telle qu'une confirmation éventuelle du type "Supprimer réellement ce fichier?"), elle doit être fournie par le processus USER-FTP.

REMOVE DIRECTORY (RMD)
SUPPRESSION DE REPERTOIRE

Cette commande provoque la suppression du chemin d'accès spécifié au titre de répertoire (si le chemin est absolu) ou de sous répertoire du répertoire courant (si le chemin est relatif). Voir l'appendice II.

MAKE DIRECTORY (MKD)
CREATION DE REPERTOIRE

Cette commande provoque la création d'un répertoire (si le chemin est absolu) ou d'un sous répertoire du répertoire courant (si le chemin est relatif) selon le chemin spécifié. Voir l'appendice II.

PRINT WORKING DIRECTORY (PWD)
IMPRESSION DU REPERTOIRE COURANT

Cette commande renvoie le nom du répertoire courant dans la réponse. Voir Appendice II.

LIST (LIST)
CATALOGUE DU REPERTOIRE COURANT

Cette commande provoque l'émission par le serveur d'une liste de fichiers au DTP passif. Si le chemin mentionné spécifie un répertoire ou tout autre groupe de fichiers, le serveur répondra par une liste des fichiers dans ce répertoire ou ce groupe. Si le chemin spécifie un fichier normal, alors les informations système relatives à ce fichier seront renvoyées. Une absence d'argument indique par défaut le répertoire courant. La réponse est transférée via le canal de données pour les types ASCII ou EBCDIC. (l'utilisateur doit s'assurer que le type est effectivement ASCII ou EBCDIC). Comme les informations relatives à un fichier peuvent varier grandement en forme et présentation entre divers systèmes, celles-ci seront généralement peu exploitable par un automate. Elles sont cependant fort utiles pour un utilisateur humain.

NAME LIST (NLST)
CATALOGUE COURT

Cette commande provoque l'envoi par le serveur d'un catalogue succinct d'un de ses répertoires vers l'utilisateur. Le chemin spécifié doit décrire un répertoire valide ou tout autre descripteur d'un ensemble de fichiers; un argument omis désigne le répertoire courant. Le serveur répondra par une liste de noms de fichiers à l'exclusion de toute autre information. Les données sont transférées en ASCII ou EBCDIC sur le canal de données sous forme d'une suite de noms de chemins d'accès valides séparés par des <CRLF> ou <NL>. (Encore une fois, l'utilisateur doit s'assurer que le paramètre TYPE est correct). Cette commande a été implémentée pour permettre à des processus automatiques de pouvoir récupérer cette liste pour traitement ultérieur. Un cas typique est l'implémentation d'une fonction de téléchargement de fichiers multiples.

SITE PARAMETERS (SITE)
PARAMETRES CONTEXTUELS

Cette commande est utilisée par le serveur pour proposer des services spécifiques à ce système qui sont indispensables pour le transfert de fichiers mais insuffisamment universels pour justifier l'attribution d'une commande dans le protocole. La nature de ces services, et leur syntaxe devra être fournie par chaque service les utilisant, en réponse d'une commande HELP SITE.

SYSTEM (SYST)
SYSTEME

Cette commande permet de connaître le type de système d'exploitation sur le serveur. La réponse devra mentionner dans son premier "mot" l'un des systèmes mentionnés dans le document Assigned Numbers [4] en cours de validité.

STATUS (STAT)
STATUT

Cette commande provoque l'envoi d'un message d'état (statut) de réponse sur le canal de contrôle. Cette commande peut être utilisée en cours de transfert (avec les signaux IP et Synch de Telnet - voir la Section traitant des commandes FTP) auquel cas le serveur doit répondre avec l'état de la transaction en cours, ou bine elle peut être envoyée entre deux transferts. Dans ce dernier cas, la commande devra être utilisée avec un argument. Si cet argument est un chemin d'accès, la commande résultante équivaut à une commande "list" à l'exception près que la réponse sera transmise par le canal de connexion au lieu du canal de données. Si un chemin partiel est donné, Le serveur répondra par une liste de noms de fichiers ou d'attributs associés à cette spécification. Si aucun argument n'est donné, le serveur renverra une information générale concernant le processus serveur FTP. Ceci pourra inclure l'ensemble des paramètres de connexion actuellement utilisé ainsi que l'état de toutes les connexions.

HELP (HELP)
AIDE

Cette commande provoque l'envoi d'une information d'aide concernant l'implémentation du serveur lui-même, via la connexion de contrôle. Cette commande peut prendre un argument (ex., n'importe quel nom de commande) et renvoie des informations encore plus précises. La réponse sera de type 211 ou 214. Il est suggéré que la commande HELP soit permise y compris avant qu'une commande USER d'ouverture de session n'ait été exécutée. Le serveur pourra utiliser cette commande pour donner des informations sur des paramètres dépendants du système, ex., en réponse à la requête "HELP SITE".

NOOP (NOOP)
PAS D'ACTION

Cette commande n'affecte aucun paramètre ni n'interagit avec aucune des commandes précédemment lancées. Elle provoque aucune autre action qu'une simple réponse "OK" de la part du serveur.

4.2. REPONSES FTP

Les réponses à des commandes FTP sont destinées à assurer une certaine synchronisation des actions impliquées dans un processus de transfert de fichiers, et garantir que le processus utilisateur puisse toujours connaître l'état du serveur. Chaque commande suscite au moins une réponse, mais plusieurs réponses peuvent être données; dans ce dernier cas, les multiples réponses devront être aisément différentiables. De plus, certaines commandes peuvent être émises groupées en séquence, comme USER, PASS et ACCT, ou RNFR et RNTO. Les réponses témoignent de l'existence d'états intermédiaires si toutes les commandes passées sont exécutées avec succès. L'échec d'une seule étape nécessitera de recommencer toute la procédure.

Les détails d'une séquence de commandes-réponses sont explicitées dans l'ensemble de diagrammes ci-après.

Une réponse FTP répond consiste en un nombre à trois chiffres (transmis sous forme de trois caractères alphanumériques) suivis d'un texte. Le code numérique est à destination d'automates pour renseigner des dispositions à prendre et de l'état suivant de celui-ci; le texte est plutôt destiné à l'utilisateur humain. Les trois digits du code sont sensés contenir suffisamment d'information pour que le processus utilisateur (USER-PI) n'ait pas nécessité d'examiner la partie texte de la réponse, laquelle peut être soit éliminée, soit transférée à l'interface utilisateur, selon la nécessité. En particulier, le texte émis peut varier de serveur à serveur, et un automate pourrait donc avoir des difficultés à analyser tous les messages possibles.

Une réponse est définie comme contenant le code à 3-digits, suivi d'un Espace <SP>, suivie par une ligne de texte (lorsqu'une longueur maximale de réponse a été définie auparavant), et terminée par le code de fin-de-ligne Telnet. Il y aura des cas cependant, ou le texte sera plus long qu'une simple ligne. Dans ce cas, le texte entier aurait pu être mis entre crochets de sorte que le processus utilisateur puisse savoir quand s'arrête la lecture du texte (c-à-d. arrête l'analyse de l'entrée du canal de contrôle) pour passer à d'autres tâches. Ceci implique l'utilisation d'un format particulier sur la première ligne pour indiquer que d'autres lignes suivent, et un autre format particulier sur la dernière. Au moins une de ces lignes doit présenter le code de réponse. Pour satisfaire tous les avis sur le problème, il a été décidé que le code serait identique sur la première et la dernière ligne.

Ainsi, le format d'une réponse multilignes est tel que la première ligne débute par le code exact de la réponse, suivi d'un tiret "-" (Hyphénation ou "moins"), suivi du texte de la première ligne. La dernière ligne commencera par le même code, suivi immédiatement d'un Espace <SP>, éventuellement du texte, terminé par le code de fin-de-ligne Telnet.

Par exemple:

                123-First line
                Second line
                 234 A line beginning with numbers
                123 The last line

Le processus utilisateur n'a plus qu'à chercher la deuxième occurrence du code de réponse suivie de l'Espace <SP> en début de ligne, et ignorer les lignes intermédiaires. Si une ligne intermédiaire commence par un nombre de 3-digits, le serveur ajoutera un espace en tête de ligne pour éviter toute confusion.

Ce schéma permet à des routines système standard d'être employées pour générer la réponse (ex. pour la réponse à la commande STAT), avec un marquage supplémentaire "artificiel" en tête de la première et la dernière ligne. Au cas (rare) ou ces routines seraient susceptibles de générer une ligne commençant par 3 digits suivi d'un espace, un caractère neutre (ex. Espace) sera rajouté en tête de chaque ligne.

Ce schéma permet d'éviter la mise entre crochets de la réponse.

Les trois digits de la réponse ont chacun une signification particulière. Ceci permet d'implémenter des traitements à réponse du plus simple au plus complexe dans l'USER-PI. Le premier digit indique si la commande se termine en succès, échec, ou est incomplète. (Rapport au diagramme d'état), un interpréteur de protocole simpliste pourra déterminer une stratégie d'action à lancer (telles que se retirer, tenter de nouveau, etc.) en se bornant à examiner ce digit. Un processus utilisateur désireux de savoir de quelle nature est l'erreur, (ex. erreur du système de fichiers, erreur de syntaxe dans la commande) pourra examiner le second digit, le troisième étant réservé au degré le plus fin de signalisation (ex., une commande RNTO sans commande RNFR antérieure).

Le premier digit peut prendre 5 valeurs différentes :

    1yz Réponse positive préliminaire

    L'action demandée a été correctement reconnue et lancée; on devra attendre une autre réponse pour pouvoir demander l'exécution d'une nouvelle commande. (Un processus utilisateur émettant une nouvelle commande avant conclusion de la première obtiendrait une réponse d'erreur du type "violation de protocole"; certains processus serveur FTP peuvent empiler les réponses entrantes sans émettre ce type d'avertissement). Ce type de réponse est utilisé pour avertir l'utilisateur que sa commande a été bien reconnue et qu'il peut alors surveiller son canal de données, notamment dans le cas d'applications dans lesquelles la surveillance simultanée des deux canaux "contrôle" et "données" n'est pas pratique. Un serveur FTP devra au moins émettre une commande de classe 1yz par commande reçue.

    2yz Réponse positive définitive

    L'action demandée s'est complètement déroulée avec succès. Une nouvelle commande peut être reçue par le serveur.

    3yz Réponse positive intermédiaire

    La commande a été acceptée, mais le serveur a mis celle-ci en sommeil, dans l'attente d'informations supplémentaires. L'utilisateur devra alors émettre une autre commande avec les informations demandées. Cette réponse est utilisée dans les groupements de commandes en séquence.

    4yz Réponse négative transitoire

    La commande a été refusée, et l'action n'a pas été exécutée, mais la condition d'erreur invoquée est de nature temporaire, impliquant que la même commande peut être tentée à nouveau. Dans le cas d'une séquence de commandes groupées, l'utilisateur reprendra toute la séquence depuis son début. Le contexte du terme "transitoire" reste cependant difficile à expliciter, en particulier lorsque deux sites distincts (SERVER- et processus USER) doivent s'accorder sur son interprétation. Chaque réponse de la classe 4yz peut correspondre à un contexte de durée différent, mais le but de cette classe est de signaler au processus utilisateur la possibilité de tenter l'opération encore une fois. Une règle d'implémentation pour savoir si une réponse doit entrer ou doit être fournie dans la classe 4yz ou 5yz (Négative définitive) est la suivante : une réponse sera de classe 4yz si la commande peut être répétée avec une chance de succès, A L'IDENTIQUE, et sans aucune modification des paramètres USER ou SERVER (c-à-d., la commande est écrite strictement comme la première; l'utilisateur ne change pas ses droits d'accès, ne change pas de compte ni de session; le serveur ne change pas d'implémentation).

    5yz Réponse négative définitive

    La commande a été refusée, et l'action n'a pas été exécutée. Le serveur notifie par là au processus utilisateur qu'il sera vain de retenter la même commande (dans la même séquence). Certaines conditions d'erreur "permanentes" pourront toutefois être corrigées, et la commande pourra être relancée par une action explicite de l'utilisateur humain, soit après correction de la commande, soit après changement de ses droits, soit après intervention de l'opérateur du serveur.

Le second digit donne une indication sur la nature de la réponse :

    x0z Syntaxe

    Ces réponses se réfèrent à des erreurs de syntaxe, des commandes correctes en termes de syntaxe, mais ne se référant à aucune fonction connue ou implémentée.

    x1z Information

    Indiquent une réponse à des demandes d'information, comme les commandes d'états ou d'aide.

    x2z Connexions

    Réponses se référent à une problématique de connexion sur les canaux "contrôle" ou "données".

    x3z Identification et authentification

    Réponses du processus d'accès au système de fichiers.

    x4z Non encore spécifiée.

    x5z Système de fichiers

    Ces réponses se réfèrent à l'état du système de fichiers serveur lorsque des commandes de ce système sont invoquées.

Le troisième digit permet de qualifier encore plus finement les réponses dans chacune des catégories données par le deuxième digit. La liste des réponses donnée ci-après le montre. Notez que le contenu informationnel du texte ci-dessous est une "recommandation", et est nature à interprétation en fonction du serveur qui l'émet. Les codes de réponse, par opposition, doivent suivre à la lettre les spécifications indiquées; c'est-à-dire que les implémentations des serveurs ne doivent jamais inventer de nouveaux codes, même si les situations dans lesquelles ils peuvent être sont légèrement différentes que celles définies; elles devront impérativement choisir le code correspondant à la situation la plus proche.

Une commande telle que TYPE ou ALLO dont l'exécution complète n'est pas de nature à apporter une information utile pour le processus utilisateur provoqueront le retour d'une réponse de code 200. Lorsque la commande en question n'est pas implémentée par un processus SERVER-FTP particulier (cette fonction n'a pas de signification dans ce contexte particulier de serveur, par exemple, la commande ALLO sur un site TOPS20), ce dernier devra de préférence répondre par un code positif de sorte que l'utilisateur puisse poursuivre sa procédure. Une réponse de code 202 sera utilisé dans ce cas, associé par exemple au texte suivant: "Allocation non nécessaire." Si, par contre, la commande est générale, mais non implémentée par le site serveur, un code 502 sera répondu. Une version affinée de cette réponse est le code 504 qui précise que cette commande est implémentée, mais l'un au moins des paramètres associés ne l'est pas.

4.2.1 CODES DE REPONSE PAR GROUPES DE FONCTIONS

200 Commande conclue.

500 Erreur de syntaxe, commande non reconnue. Inclut le cas d'une ligne de commande trop longue.

501 Erreur de syntaxe dans le paramètres ou arguments.

202 Commande non implémentée, ou superflue sur ce site.

502 Commande non implémentée.

503 Mauvaise séquence de commandes.

504 Commande non implémentée pour ce paramètre.

110 Réponse à marqueur de reprise. Dans ce cas, le texte doit être exact et n'est pas "adaptable" par des implémentations "locales"; il DOIT indiquer: MARK yyyy = mmmm où yyyy est le marqueur du flux de données USER-DTP, et mmmm le marqueur équivalent côté serveur (noter l'espace indispensable entre les marqueurs et le "=").

211 Statut système, ou réponse d'aide système.

212 Statut de répertoire.

213 Statut de fichier.

214 Message d'aide.
Sur la manière d'utiliser le serveur ou la signification d'une commande non standard. Cette réponse n'est destinée qu'à un utilisateur humain.

215 NOM de type de système.
Le nom de type de système est un nom officiel standard défini dans la RFC "Assigned Numbers".

120 Service disponible dans nnn minutes.

220 Service disponible pour nouvel utilisateur.

221 Canal de contrôle fermé par le service. Cas archivé si nécessaire.

421 Service non disponible, canal de contrôle fermé. Répondu à toute commande lorsque la fermeture imminente du service est prévue.

125 Canal de données déjà ouvert; début de transfert.

225 Canal de données ouvert; pas de transfert en cours.

425 Erreur d'ouverture du canal de données.

226 Fermeture du canal de données. Service terminé (par exemple, transfert de fichier ou avortement).

426 Connexion fermée, transfert interrompu.

227 Passage en mode passif (h1,h2,h3,h4,p1,p2).

230 Session ouverte.

530 Session non ouverte.

331 Nom d'utilisateur reçu, mot de passe demandé.

332 Compte utilisateur demandé.

532 Compte utilisateur demandé pour enregistrement de fichiers.

150 Statut de fichier vérifié; ouverture de canal de données en cours.

250 Service fichier terminé.

257 "CHEMIN" créé.

350 Service fichier en attente d'information.

450 Service fichier non traité. Fichier non disponible (ex., fichier verrouillé par un autre utilisateur).

550 Service fichier non traité. Fichier non accessible (ex., fichier non trouvé, accès refusé).

451 Service interrompu. Erreur locale de traitement.

551 Service interrompu. Type de page inconnu.

452 Service interrompu. Espace insuffisant.

552 Service fichier interrompu. Quota dépassé (pour le répertoire ou compte courant).

553 Service interrompu. Nom de fichier erroné.

4.2.2 CODES REPONSE PAR ORDRE NUMERIQUE

110 Réponse à marqueur de reprise. Dans ce cas, le texte doit être exact et n'est pas "adaptable" par des implémentations "locales"; il DOIT indiquer: MARK yyyy = mmmm où yyyy est le marqueur du flux de données USER-DTP, et mmmm le marqueur équivalent côté serveur (noter l'espace indispensable entre les marqueurs et le "=").

120 Service disponible dans nnn minutes.

125 Canal de données déjà ouvert; début de transfert.

150 Statut de fichier vérifié; ouverture de canal de données en cours.

 

200 Commande conclue.

202 Commande non implémentée, ou superflue sur ce site.

211 Statut système, ou réponse d'aide système.

212 Statut de répertoire.

213 Statut de fichier.

214 Message d'aide.
Sur la manière d'utiliser le serveur ou la signification d'une commande non standard. Cette réponse n'est destinée qu'à un utilisateur humain.

215 NOM de type de système.
Le nom de type de système est un nom officiel standard défini dans la RFC "Assigned Numbers".

220 Service disponible pour nouvel utilisateur.

221 Canal de contrôle fermé par le service. Cas archivé si nécessaire.

225 Canal de données ouvert; pas de transfert en cours.

226 Fermeture du canal de données. Service terminé (par exemple, transfert de fichier ou avortement).

227 Passage en mode passif (h1,h2,h3,h4,p1,p2).

230 Session ouverte.

250 Service fichier terminé.

257 "CHEMIN" créé.

 

331 Nom d'utilisateur reçu, mot de passe demandé.

332 Compte utilisateur demandé.

350 Service fichier en attente d'information.

 

421 Service non disponible, canal de contrôle fermé. Répondu à toute commande lorsque la fermeture imminente du service est prévue.

425 Erreur d'ouverture du canal de données.

426 Connexion fermée, transfert interrompu.

450 Service fichier non traité. Fichier non disponible (ex., fichier verrouillé par un autre utilisateur).

451 Service interrompu. Erreur locale de traitement.

452 Service interrompu. Espace insuffisant.

 

500 Erreur de syntaxe, commande non reconnue. Inclut le cas d'une ligne de commande trop longue.

501 Erreur de syntaxe dans le paramètres ou arguments.

502 Commande non implémentée.

503 Mauvaise séquence de commandes.

504 Commande non implémentée pour ce paramètre.

530 Session non ouverte.

532 Compte utilisateur demandé pour enregistrement de fichiers.

550 Service fichier non traité. Fichier non accessible (ex., fichier non trouvé, accès refusé).

551 Service interrompu. Type de page inconnu.

552 Service fichier interrompu. Quota dépassé (pour le répertoire ou compte courant).

553 Service interrompu. Nom de fichier erroné.